Histoire d’Ouragan
Au cœur de Paris, le Sentier a derrière lui un impressionnant passé relatif à la production.
D’abord, et bien qu’on le sache moins, son histoire fut liée à celle des métiers de la menuiserie qui bénéficiaient d’une franchise accordée par Louis XIII. Se sont alors naturellement greffés autour d’eux les métiers liés de près à ceux des menuisiers : tapissiers, brodeurs, sculpteurs, peintres, doreurs, et marchands.
Puis au 18ème siècle, la Compagnie française des Indes installe son siège dans le Sentier et avec elle, c’est toute la mode, voire la folie des Indiennes (légères cotonnades imprimées) qui enflamment le cœur des coquettes.
D’autres fabricants de tissus s’implantent alors, venus d’Alsace, de Normandie et du Nord. Le Sentier est déjà reconnu comme étant le quartier de la mode courante parisienne.
Et lorsque le tissu est là, la confection n’est pas loin : les confectionneurs ne tardent pas à établir leurs ateliers et c’est une effervescence et créativité interrompues jusque dans les années 1990/2000 qui va souffler sur ce quartier, inspirant la mode en France et dans le monde et donnant naissance à des marques iconiques d’une époque : Naf-Naf, Kookai, Morgan, etc….
Mais peu à peu, les vagues de délocalisation et l’arrivée de nouvelles chaines étrangères de vêtements mettent à mal cette activité et les ateliers se déplacent plus loin, voire à l’étranger. Et c’est un autre modèle économique de surconsommation inonde les marchés.
Heureusement, quelques très rares ateliers du quartier poursuivent leur développement, grâce à leur efficacité et leur réactivité et grâce au bon sens de quelques marques clientes qui ont toujours su conserver cette proximité de fabrication ; l’entreprise OURAGAN est l’un de ceux-là.
La première vague de la Covid, au début 2020, avec la crise des masques, aura permis de mettre en lumière l’impérieuse nécessité d’un pays, des régions et des villes de laisser de la place aux ateliers de fabrication.